Jazz blues Sreetfest in Auckland

C' était à Mission bay, devant et sur la plage, 22 groupes  s'en sont donnés à coeur joie, chacun sur son petit podium, baignés dans une foule nombreuse et enthousiaste. Il faisait beau et un bon 25*.
Pour être vraiment complet , le titre devrait  inclure le rock, mais la filiation était parfaitement établie, tant par le répertoire que par les artistes: Miho Wada, la petite punkette neo japonnaise aurait pu placer ses solos (flute et sax ) sur Shez Raja collective ou los diablos.

Pour un marin voyageur des Iles ce n'est pas souvent que l'on se voit offert un tel spectacle pour 20$  Il s'agit d'un vrai streetfest Une fête de la musique néo zélandaise parfaitement réussie !

AC (America Cup) 45 (la longueur)

La prochaine  devrait se courir en 2013, sur les mêmes bateaux , sauf qu'ils feront 72' au lieu des 45' actuels  qui sont des pré-versions afin de tester tac-tic, équipages, et technologies.

Il y a du boulot pour atteindre le produit final. Ici, en Nouvelle Zélande le premier AC 45 lancé début Janvier  à Auckland est dehors tous les jours , et vient de faire sa première culbute il y a quelques jours? Les dégats semblent se limiter à la voile aile essentiellement, pas de blessé; c'est une chance car à 30nds il est quasi miraculeux d'évitrer l'accastilage, le mat le haubannage ! Mais je pense qu'ils auront beaucoup appris.

Voici quelques images du petit ballet qui se déroule deux fois par jour lors de la mise à l'eau et du retour à terre, chacun est à sa place et connait parfaitement son role, le grutier à qui je faisais mes compliments pour son doigté m'a fait un grand sourir en disant : " ça n'a pas toujours été comme ça , surtout au début, avec le vent" !
Vrai qu'ici quand ça souffle...

Le bateau arrive à la voile, l'équipe sur les 2 pontons saisi les amarres et immobilise le bateau entre les pontons, le pont est rangé, les focs débarqués, les gouvernails démontés et rangés dans leurs housses.

les élingues sont saisies sur les deux bras,et passent dans une poulie amenée en tête de mat ; on peut hisser et amener l'animal sur le charriot

Après la fixation de la caisse à eau , une astuce maison pour permettre le démontage du mat; le bateau est fixé au ber, et deux personnes détendent les haubans, un simple transfilage entre cadène et oeil; la grue peut  libèrer le mat  de sa rotule, très semblable à une boule de remorque de voiture.

Une simple roulette sera placée sous le mat, sur la caisse à eau, la grue pose à terre, et lache du mou au fur et à mesure, l'équipe emmène le pied vers le hangar ; vers la fin on amène sous la voile les deux charriots qui la supporteront et permettrons de la ranger  (300 kg tout de même)

On voit en tête de mat les cables qui servent à orienter les panneaux sur le mat aile et que l'on retrouve en bas pour la manoeuvre . C'est sans doute un retard ou une erreur à ce niveau qui a provoqué le retournement au moment d'une rafale ?

PSY GOA TRANCE TETRIUM MOON SCREAM

Du bon son, aussi clair que l'eau : petit ballet sous marin.

Musée maritime Auckland

Waitangi 1894
La quille gagnante !

le petit bonhomme en bas donne l'échelle

VOYAGER; tel est l'intitulé de l'exposition du musée de la marine d'Auckland situé sur les quais, directement aux pieds des premières tours de down town. 7 salles dispersées dans d'anciens hangards portuaires , au milieu des bassins jouxtant la marina, ce qui permet même d'avoir une partie de ce musée à flots, regroupant quelques vielles coques superbement et amoureusement restaurées ! Je les ai aussi retrouvées sur l'eau pour les régates de ces trois derniers jours !
Te Waka ( la pirogue, comme en tahitien) theatre, la première salle est consacrée à une animation épique sur grand écran, des premières migrations dans le triangle polynésien, aboutissant vers XXX au premier peuplement de la Nouvelle Zélande.
Blue Water Black Magic, est la dernière salle, consacrée génie inventif des architectes, tecniciens et skippers néo-zélandais, dont Peter Blake est certainement le plus fort symbole, Probablement encore plus fort qu'a pu l'être un Tabarly pour les français.
Entre les deux, 250 ans d'histoire maritime de cette Ile du bout du monde; c'est court, mais c'est riche d'aventures et d'inventions. L'isolement , la distance, mais également les conditions météo sévères pousseront ce peuple à se surpasser en permanence sur les Océans, avec naturel et simplicité, recourant toujours au génie local, et très peu aux influences extérieures.
un bel exemple

Great barrier island NZ

Mouillage d'Oneroa sur la cote nord de Waiheke le 31

vers 18h... c'est l'été, les jours sont plus longs que sous les tropiques

un joli spectacle le soir du 31 !

La fin de l'année a soudain accéléré le rythme, ou passé de vitesse peut être bien ?

La météo déjà: la dernière semaine de l'année s'est passée à tourner autour de l'ile de Waiheke, une dizaine de miles au nw d'Auckland, pour trouver un abri des vents forts de secteur nord, entre 25 et 35 nds, puis de SW encore un peu plus forts (mais avec soleil). Heureusement ces abris sont pour la plupart excellents, répartis un peu tout autour de l'ile, et il se trouve que j'aime bien Waiheke ( je soupçonne son cinéma d'y être pour quelque chose )

Ils ont heureusement, en Nouvelle Zélande, une météo des plus fiables diffusée à heure fixe sur la VHF (voire en continu suivant l'emplacement où l'on se trouve). La rotation des vents se fait souvent par un passage de vents variables , mais peut également être assez soudaine, les vents tournant de 180 et reprenant force en quelques instants. Suivant l'endroit où l'on s'est réfugié, il peut s'avérer nécessaire de changer de mouillage, parfois dans la même baie, ou également en changeant de face sur la même ile, ce qui peut hâter la découverte de nouveaux mouillages.

On est à une douzaine de miles d'Auckland, Les gens par ici naviguent beaucoup, et toute l'année, ils sont donc habitués a ces conditions changeantes , parfois musclées, les cafouillages sont donc rares. J'ai pu constater que le cap Cook avait encore sélectionné de très bons abris : Man o war bay s'est avéré aussi tranquille en passant de 35nds de N à 25 nds de SW . Putaki bay au sud pour étaler Un 25nds d'Est, et enfin retour à Oneroa pour un nouveau 25 nds de SW Le 31 dec; La baie était pleine, la lune pas mal non plus, et je n'ai pas dépareillé, après une soirée agitée chez les kiwis sur un bateau voisin .

l' accès à Port Fitzroy

La météo annonçant des vents variables faibles pour les jours à venir, j'ai décidé en rentrant à bord , puisque je n'avais pas vraiment sommeil, de profiter du SW bien établi pour faire les 50 miles jusqu'à Great Barrier Isld... J'ai donc dérapé l'ancre vers les trois h du mat pour deux longs bords de portant , le vent étant plein arrière. Très belle navigation avec quelques surfs impressionnants au lever du jour quand le vent est venu froler les trente noeuds . J'avais décidé d'aller sur Port Fitzroy qui paraissait déborder d'abris, j'ai fini par opter pour l'entrée Nord plus large, et moins exposée à la mer du vent qui mine de rien commençait à faire le dos rond et poussait l'annexe à faire des concours de surfs avec Flight time . S'il n'y avait eu les effluves du 31, je pense que j'aurais du remonter l'annexe sur le pont... mais une fois lancés, la récupération devenait problématique, et tout s'est bien terminé, dans un temps record .

Flight Time , tout petit en bas

J'ai mouillé vers 08h30 dans une des nombreuses baies bien protégées, de Port Fitzroy sur great barrier. C' est un endroit tout à fait surprenant et assez unique: On croirait se trouver sur un lac de montagne, assez grand pour le traverser en 30min dans sa plus grande longueur. Il y a deux entrées minuscules rendant l'endroit , entouré de montagnes collines plus vertes les unes que les autres, idéalement abrité, presque caché !

Me suis préparé un monstrueux pdej : kiwis, pancakes, confitures d'orange, oeufs, bacon, j'ai savouré dans le cokpit en disséquant le paysage, les bateaux mouillés un peu partout, puis je suis parti pour ma première nuit de l'année, Vers les 11h du matin, le premier Janvier !

C'est peut être le calme et le silence qui m'ont réveillé, vers 19h 30, sans plus trop bien savoir même où j'étais... c'est en voyant l'annexe, calme, immobile et double sur l'eau miroir que l'image des surfs du matin m'est revenue... Et très rapidement l'impression d'être encore un peu ivre, peut être simplement du vent et des vagues de la nuit passée, et du calme soudain .

Pas un souffle, pas un nuage, le soleil doré va bientot passer derrière la cime des arbres, un brin de tièdeur avant la nuit, Pas de station FM, et pas envie de musique d'ailleurs; les oiseaux sont ici particulièrement locaces, j'essaye de suivre et d'isoler les différentes espèces, il y a un monde fou, avec plein de nouveautés ! Une bière chambrée et un bout de cheddar "tasty", j'écoute , je regarde tomber ce premier jour , je flotte ...

Normal, après tout.

Nouvelle Zélande

Enfin, hier, Matapouri, pour un amateur de noms, la nouvelle Zélande est une mine d'or, et celui ci était incontournable ! De nouveau un trou dans la façade rocheuse sur l'océan, mais la bande blanche de la plage juste derrière attire l'oeil, et le bateau comme un aimant . Petit passage bordé de ressacs blanc entre les falaises rocheuses, et sitot franchi un cercle parfait d'eau turquoise bordé d'une plage bien profonde et blanche, on devine à peine quelques toits en contrebas du talus herbeux qui encercle tout l'espace. Sur la gauche de gros cailloux noirs sortent du sable et partiellement de l'eau, sur la gauche, quelques balises rouges signalent l'accès à la rivière quand la marée est haute. Tout cela respire l'équilibre et l'harmonie .

encore une dizaine de jours à Victoria, puis : le large...

Flight Time

entre Seattle et Victoria, quelques rencontres imposantes

Pleine lune à Cadboro Bay BC

ciel de grains à port Townsend USA

Destination Tahioahe aux Marquises;
des retrouvailles 19 ans après...